Surf : Une ONG demande au CIO d’explorer d’autres solutions pour le site des JO 2024
L’ONG américaine Surfrider Foundation s’est adressée samedi dernier au Comité international olympique (CIO) avec une demande particulière. Elle a exhorté le CIO à « explorer d’autres solutions, y compris d’autres sites de compétition », dans l’optique de préserver le site tahitien de Teahupoo. Ce dernier est désigné pour accueillir l’épreuve de surf des Jeux Olympiques de Paris 2024, qui se tiendront du 26 juillet au 11 août.
La fondation a appuyé sa demande en soulignant l’importance de respecter les communautés locales. « Nous demandons instamment au Comité international olympique, et à tous les autres intérêts en jeu, de respecter les intérêts et les traditions des indigènes et des Tahitiens locaux qui vivent à Teahupoo et d’explorer des alternatives qui protégeront la santé et l’intégrité de cet écosystème marin unique », a déclaré l’ONG.
Le site de Teahupoo, reconnu mondialement pour sa vague emblématique et ses eaux cristallines, a été sélectionné en 2020. Depuis, il est devenu un point de discorde, impliquant le gouvernement polynésien, les organisateurs des Jeux Olympiques et les populations autochtones. Les controverses sont exacerbées par les projets de construction sur le site, notamment en ce qui concerne les infrastructures pour les juges.
Un élément central des préoccupations est le remplacement d’une tour en bois par une structure en aluminium pour les juges. Ce changement a provoqué une vive opposition au sein de la communauté locale. Les inquiétudes ont été renforcées après un incident survenu le 1er décembre lors d’essais techniques.
Ces essais ont été filmés par des associations environnementales et ont montré qu’une barge, destinée à l’installation de la nouvelle tour, a endommagé du corail. Cet événement a poussé le gouvernement polynésien à mettre en pause les travaux sur le site.
La décision de suspendre les travaux a été accueillie favorablement. Mercredi, la Fédération internationale (ISA) a exprimé son approbation en saluant cette initiative. Elle rejoint ainsi les préoccupations environnementales et culturelles soulevées par l’ONG Surfrider Foundation et les communautés locales.