Gattuso à l’OM : Fallait-il vraiment un coach pour « rétablir l’ordre » dans le vestiaire ?
La nomination récente de Gennaro Gattuso comme entraîneur principal de l’Olympique de Marseille a suscité une vague d’interrogations. Y avait-il vraiment besoin d’un coach de son style pour « remettre l’ordre dans le vestiaire » comme on l’entend un peu partout alors que les problèmes concernent principalement les hautes sphères du club ?
Il est indéniable que le vestiaire marseillais ne manque pas d’enthousiasme pour adopter de nouvelles approches tactiques, comme en témoigne leur acceptation sans broncher du système rigoureux imposé par Marcelino qui a supposé un changement drastique d’habitudes au regard des années précédentes.
Cependant, on peut se demander si le style autoritaire de Gattuso est approprié pour stimuler une équipe qui n’a pas montré de signes flagrants de laxisme ou d’apathie contrairement aux différents clubs où il est passé et où il a réussi à remobiliser les troupes (Naples après la mutinerie, Valence, Milan). Mais ce scénario ne correspond pas tellement à la situation actuelle au sein du club phocéen.
On pourrait penser qu’un retour à ce qui se faisait ces dernières saisons avec un coach proposant du jeu et des stratégies innovantes sur le terrain, tel qu’un Julen Lopetegui, aurait été plus pertinent dans ces circonstances. Cependant, il semble que le président Pablo Longoria avait d’autres préoccupations…
Le choix de l’option italienne
Il est évident que Longoria voulait éviter un autre entraîneur espagnol pour ne pas froisser davantage les groupes de supporters. Il a donc opté pour la seule alternative qui lui était sympathique et qu’il connaît aussi très bien : l’option italienne.
Reste à voir si Gattuso saura relever ce défi marseillais. Car après l’échec Marcelino, le choix risqué de Gattuso met clairement Longoria dans une situation où ça passe ou ça casse. À Marseille, et surtout dans les circonstances actuelles, on ne lui pardonnerait pas un deuxième échec. Et lui non-plus ne se le pardonnera pas.
